Comment aborder une intervention de chirurgie esthétique ?
Le praticien transmet, par oral et par écrit, toutes les informations concernant l’acte prévu. Le patient s’en remet au chirurgien à la lumière de cette information complète. A travers la signature d’un consentement mutuel éclairé, il autorise le praticien à pratiquer l’intervention définie sur le devis (document séparé) et estime avoir été correctement informé. Il accepte les risques encourus qui y sont énumérés. Il ne s’agit pas d’une décharge de responsabilité du praticien.
Le devis, obligatoire pour un acte de plus de 350 €, sera signé par les deux parties qui en garderont chacun un exemplaire. Il définit clairement l’intervention programmée et protège le patient et le médecin à travers des informations pécuniaires détaillées, qui comprennent quatre postes : les honoraires du chirurgien esthétique, les honoraires de l’anesthésiste, les frais de la clinique et la fourniture de matériel (prothèses par exemple).
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Le risque sera réduit au minimum, par la rigueur de l’interrogatoire et un bilan anesthésique obligatoire. Il comprend au minimum un examen clinique au moins 48 heures avant l’intervention et un bilan sanguin de dépistage. Le patient se doit de ne dissimuler aucune information médicale ou personnelle utile.
Pour permettre une réflexion suffisante et selon les termes de la loi, 2 semaines minimum de délai entre la première consultation, comprenant la transmission des premiers éléments du devis, et l’intervention sont obligatoires.
Une intervention chirurgicale est un acte d’engagement partagé. Le patient doit s’impliquer et suivre les recommandations.
Un bon résultat de chirurgie esthétique dépend avant tout de l’objectif préalablement fixé par le chirurgien esthétique et le patient. Cette concertation est fondamentale. Le patient énonce ces attentes, ces désirs et le praticien donne en retour le cadre du réalisable et du souhaitable. Cette attente doit être définie précisément avec le chirurgien esthétique de façon réaliste; si elle diffère de l’espérance préalable du patient, celui-ci doit accepter d’entendre l’existence de limites techniques et esthétiques. L’échange pré-opératoire est déterminant. Le praticien doit avoir approché au plus prés le niveau de modification attendue par l’explication la plus détaillée et la plus sincère possible des réelles effets attendus de la chirurgie. L’attente doit être réaliste, éclairée par l’information personnalisée et honnête, livrée après analyse technique, plastique, physique et psychologique faite par le praticien. Il est nuisible de promettre ce qui ne sera jamais atteint. Il faut mieux récuser une intervention qu’opérer un patient bercé d’illusions impossibles à atteindre.